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5 BLESSURES DE L’ENFANCE SELON LISE BOURBEAU

INTRODUCTION sur les 5 blessures de l’enfance

« Nous avons tous la même mission en venant sur cette planète : celle de vivre des expériences jusqu’à ce que nous arrivions à les accepter et à nous aimer à travers elles.
Tant qu’une expérience est vécue dans la non acceptation, c’est-à-dire dans le jugement, dans la culpabilité, la peur, le rejet ou tout autre forme de non acceptation, l’humain s’attire les circonstances et les personnes qui lui font revivre cette expérience.
 »

Lise Bourbeau « Les cinq blessures qui empêchent d’être soi-même. »

Avant de devenir adultes, nous avons tous été des enfants. 

Les évènements vécus, les émotions ressenties durant notre enfance de façon consciente ou non ont façonné nos personnalités et ont fait de nous les adultes que nous sommes aujourd’hui. 

Ainsi, les blessures qui nous ont affectées durant notre enfance, se répètent sans cesse et s’amplifient durant l’âge adulte jusqu’à l’acceptation… souvent suite à un long questionnement sur soi, suite à une prise de conscience parfois douloureuse.

Ces cinq blessures qui nous empêchent d’être nous-même à l’âge adulte, affectent notre bien-être quotidien, mais aussi notre santé physique, émotionnelle et mentale.

Le rejet, l’abandon, l’humiliation, la trahison et l’injustice, ces cinq blessures de l’enfance  conditionnent nos vies d’adultes de tous les jours.

Avez-vous parfois l’impression de revivre les mêmes situations douloureuses sans le vouloir ? 

Vous arrive-t-il de voir ressurgir les problèmes que vous avez pensé avoir résolus ?

Avez-vous l’impression de ne pas comprendre ce qui vous arrive ni pourquoi ? 

Ou peut-être vous vous sentez emprisonné intérieurement ou tournez en rond dans votre vie ?

Peut-être vous ne cherchez pas au bon endroit …

En se basant sur les recherches et observations de Lise Bourbeau, essayez de comprendre pourquoi certaines situations se répètent dans votre vie, pourquoi vous attirez toujours le même type de personnes, en fonction de la blessure d’enfance qui vous affecte encore aujourd’hui à l’âge adulte :

1 – LE REJET

Vivre avec la blessure de rejet – Le FUYANT

Cette blessure émotionnelle est très profonde car elle apparaît au tout début de notre existence. Elle est éveillée, dès la conception jusqu’à l’âge de 1 an, par le parent du même sexe qui doit, normalement, nous apprendre à aimer, à nous aimer, à offrir l’amour.

Un enfant pas vraiment désiré, arrivé au « mauvais moment » ou une fille alors que le parent aurait préféré un garçon… Voilà les situations qui éveillent cette blessure difficile à gérer durant notre vie.

La blessure de rejet oblige la personne qui en souffre à adopter la posture du fuyant. 

En effet, cette personne se sent sans valeur, sans droit d’exister et sans légitimité d’être heureuse. 

Elle se coupe du monde, s’isole, s’efface et devient invisible car elle est persuadée que les autres ne peuvent ni la désirer, ni l’accepter et encore moins l’aimer.

La peur d’être rejeté par les autres reflète en réalité combien cette personne se rejette elle-même, combien elle éprouve des difficultés à s’accepter et à s’aimer elle-même.

Dès son enfance, la personne souffrant de la blessure de rejet, va très rapidement construire des barrières pour se protéger et se réfugier dans son monde intérieur, mais ces barrières vont la conduire inévitablement à un isolement pesant.

Ce sera tout d’abord un enfant calme, sage, qui communiquera peu et n’osera pas s’affirmer. 

Adulte ce sera une personne discrète qui essayera à tout prix d’être parfaite de peur d’être jugée et rejetée. Elle aura des difficultés à croire que quelqu’un peut la choisir que ce soit en amitié ou en amour.

L’angoisse et la panique feront partie de son quotidien silencieux. 

Malgré les peurs et le manque de confiance au quotidien, la personne souffrant de la blessure de rejet, deviendra très débrouillarde, autonome et créative. Elle peut travailler et gérer seule les urgences de façon très efficace. Elle peut se sentir heureuse seule, et n’a pas besoin des autres à tout prix.

Physiquement…

Son corps est plutôt petit, mince, replié sur lui-même.  Ses yeux sont petits et cernés, voix basse et éteinte. 

Si vous souffrez de cette blessure vous allez la raviver dans vos relations avec des personnes du même sexe.

Comment guérir la blessure de rejet ?

Il n’est pas possible de guérir une blessure de rejet car elle fait partie de vous. Mais vous pouvez faire en sorte qu’elle cicatrise, apprendre à vivre avec elle, en faire votre force et une marque positive de votre existence.

– Définissez bien vos propres frontières pour ne pas confondre le besoin de solitude et l’isolement oppressant. Ressourcez-vous dans votre monde intérieur et allez vers les autres pour vous sentir accepté et apprécié.

– Apprenez à gérer vos angoisses et vos peurs et ouvrez-vous aux autres pour trouver votre place, pour aimer et être aimé.

– Développez votre confiance en vous, acceptez-vous, affirmez-vous et occupez votre place parmi les autres. 

– Reconnectez-vous aux autres et au monde tout en restant vous-même car s’ouvrir aux autres ne signifie pas s’éloigner de soi-même. 

«  Et puis un jour tu t’aperçois que tu n’as plus peur d’être rejeté, car tu t’acceptes enfin toi-même. » Alexandra Julien

2 – L’ABANDON

Vivre avec la blessure d’abandon – Le DEPENDANT 

Cette blessure émotionnelle apparaît entre la naissance et l’âge de 3 ans et elle est éveillée par le parent du sexe opposé. L’enfant est réellement abandonné ou le plus souvent, il ne se sent pas assez aimé ou assez soutenu affectivement. 

Ce manque affectif ressenti par l’enfant le conduit à la conclusion qu’il n’est pas assez important pour être aimé.

L’enfant souffrant de la blessure d’abandon développe le comportement de dépendant.

Ainsi, la personne vivant avec cette blessure aura toujours besoin de quelqu’un d’autre pour l’aider, pour la soutenir. Elle va d’ailleurs utiliser tous les moyens et manipulations possibles pour que l’on l’aime et que l’on s’occupe d’elle. Pour attirer l’attention sur elle, elle peut endosser le rôle de victime ou développer des problèmes de santé. Elle aura des difficultés à fonctionner et à « tenir debout » seule.

Elle va raviver sa peur d’abandon dans ses relations avec le sexe opposé. 
Elle sera prête à tous les sacrifices pour obtenir en retour de l’affection et de l’attention.

La tristesse et la peur de solitude feront partie de sa vie intérieure.
De peur d’être abandonnée, elle va abandonner ses partenaires ou ses projets de façon précoce.
La tristesse n’est pas ponctuelle mais permanente, c’est une sensation profonde de vide intérieur présente tout le temps.

Mais une personne souffrant de la blessure d’abandon sait également être particulièrement à l’écoute des autres, elle est persévérante, sociable, joyeuse et possède une grande capacité d’aider les autres. Elle sait anticiper, organiser et communiquer avec les autres. Elle développe souvent des talents artistiques.

Physiquement…

Son corps est allongé, mince, sans tonus musculaire, son dos est courbé. Ses yeux sont grands et tristes, sa voix plaintive ou une voix d’enfant.

Comment guérir la blessure d’abandon ?

Guérir sa blessure d’abandon c’est avant tout accepter ses émotions et changer son rapport à la souffrance. C’est également faire connaissance avec soi-même et devenir acteur de sa vie. 

Encore une fois, vous devez apprendre à accepter cette blessure et la transformer en votre force.

– Observez vos peurs et vos tristesses, dialoguez avec vos émotions, écoutez-les, comprenez pourquoi elles sont là et relâchez ces émotions négatives pour vous en libérer et pour laisser la place aux sensations positives.

– Acceptez et appréciez la solitude pour faire mieux connaissance avec vous-même, pour vous découvrir et vous aimer. En réalité vous ne devez pas avoir peur de la solitude car elle est bénéfique pour développer votre vie intérieure, pour développer la relation la plus importante de votre vie, la relation de vous à vous.

– Apprenez à vous sentir bien avec vous-même, améliorez la confiance en vous, écoutez vos propres envies et besoins et avancez dans votre vie pour vous et non pour les autres.

– Commencez des nouveaux projets en autonomie, sans compter sur le soutien des autres. 

« Et puis un jour tu te rends compte que tu n’as plus peur de l’abandon parce que tu sais t’accompagner. » Alexandra Julien

3 – L’HUMILIATION

Vivre avec la blessure d’humiliation – Le MASOCHISTE

Cette blessure émotionnelle est surtout liée au monde physique. Elle s’éveille entre l’âge d’un et trois ans, au moment où l’enfant commence à manger seul, à être propre, à obéir aux adultes. L’humiliation peut venir des deux parents, mais le plus souvent, elle est vécue dans la relation avec la mère.

Un enfant qui sent que l’un de ses parents a honte de lui car il est sale ou se comporte mal. Un enfant réprimé dans sa liberté de connaître le plaisir physique, humilié par des paroles blessantes ou par des coups… va activer cette blessure qui l’empêche de se sentir libre, de se sentir respecté et d’être à l’écoute de ses propres besoins.

L’enfant souffrant de la blessure d’humiliation développe le comportement de masochiste.

Par conséquent, la personne éprouve le plaisir et même de la satisfaction dans la souffrance, en recherchant inconsciemment l’humiliation et la douleur.

Elle s’estime sans valeur, indigne, honteuse, dégoutée d’elle-même et cherche à se dévaloriser et à se faire humilier en public.

Sa plus grande peur est la liberté car être libre signifie « sans limite » et sans limite, elle a peur de déborder.

Dès l’enfance, la personne vivant avec la blessure d’humiliation va s’empêcher de se sentir libre et va se contrôler à l’outrance pour ne pas dépasser ses limites, pour ne pas se faire plaisir, pour ne pas avoir honte.

Elle va aussi se punir elle-même, de peur que quelqu’un d’autre le fasse. 

Ressentant de la culpabilité, avant de s’occuper de sa propre personne et surtout de son bien-être, elle va prioriser les autres, jusqu’à devenir serviable. 

Ainsi, la personne souffrant de cette blessure, va endosser toutes les responsabilités possibles.

Adulte, elle va se voir obligée d’intervenir pour tout arranger afin que tout le monde soit heureux. Sinon elle en aurait honte parce qu’elle se croit responsable du bonheur des autres.

Etant hypersensible, la moindre chose peut l’affecter. Très sensuelle, elle aime les plaisirs associés avec les sens, mais encore une fois elle refuse les plaisirs par peur de déborder, de perdre le contrôle et d’avoir honte.

Très souvent, elle va se réfugier dans la nourriture, qui est pour elle une récompense. Elle prend vite du poids, n’arrive pas à contrôler son alimentation et se donne raison d’être encore plus dégoûtée d’elle-même.

Mais derrière une personne souffrant de la blessure d’humiliation, se trouve un être audacieux, avec le goût de l’aventure, une personne généreuse, altruiste et digne. Elle est capable de respecter la liberté de chacun, reconnaître les talents des autres. C’est une personne avec des qualités de médiateur, conciliante et respectueuse de chacun. Elle est aussi joviale, sensuelle et sait se réjouir dans l’amour.

Physiquement…

Son corps est fait de rondeurs, son visage est rond, son corps est rond, elle a souvent un surplus de poids. Sa taille est courte et ses vêtements serrés. Sa voix est douce et mielleuse, ses yeux sont ronds, ouverts, les yeux naïfs d’un enfant.

Comment guérir la blessure d’humiliation ?

Pour guérir sa blessure d’humiliation, il faut commencer par l’accepter et la reconnaître, la percevoir à l’intérieur de soi à travers les situations du passé et ses comportements actuels. Faire le tri entre ce qui vous empêche de vous sentir libre et ce qui fait au contraire partie de vos valeurs.

– Prenez le temps d’écouter vos besoins, vos envies. Autorisez-vous à ressentir le plaisir, sans peur, sans à priori. Prenez soin de vous avant d’aider les autres. Savourez la vie avec toute la sensibilité que vous possédez à l’intérieur de vous, goutez au plaisir, appréciez-le.

– Osez faire des demandes. Apprenez à exprimer vos demandes, vos besoins sans vous sentir ennuyeux ou avoir l’impression de déranger. Laissez aux autres la possibilité de vous aider, de prendre soin de vous à leur tour.

– Prenez moins de responsabilités pour vous soulager et pour vous sentir enfin libre, libre de toutes ces obligations et devoirs envers les autres. Vivez sans culpabiliser et sans vous imposer des limites.

– Apprenez à vous respecter, prenez conscience que vous êtes digne d’amour grâce à votre grand cœur, ne culpabilisez pas même si on vous critique, vous ne pouvez pas plaire à tout le monde. 

Et si parfois vous vous sentez humilié, relativisez car cela peut arriver à tout le monde.

– Vous n’avez pas besoin de vous réfugier dans la nourriture pour vous punir ou pour compenser vos peurs. Prenez plaisir à prendre soin de votre corps, de votre silhouette pour vous sentir beau/belle et pour vous aimer tout simplement.

« Et puis un jour tu t’aperçois que tu n’as plus besoin de t’effacer parce que tu as trouvé ta place. » Alexandra Julien

4 – LA TRAHISON

Vivre avec la blessure de trahison – Le CONTROLANT

Cette blessure émotionnelle est éveillée entre l’âge de deux et quatre ans par le parent du sexe opposé qui a trahi, menti ou manipulé le parent du même sexe. Contrairement aux autres blessures, la blessure de trahison est donc étroitement liée aux relations entre les deux parents. L’enfant a assisté à la maltraitance du parent du même sexe par le parent du sexe opposé. Ce dernier n’a pas respecté ses engagements selon les attentes de l’enfant.

L’enfant souffrant de la blessure de trahison adopte le comportement de contrôlant.

Ainsi, la personne vivant avec cette blessure va essayer de tout contrôler pour ne pas être trahie à son tour et veiller au respect des engagements.

Cette peur de trahison et le manque de confiance qui sont la base de la blessure de trahison vont être ravivés dans les relations avec les personnes du sexe opposé.

L’enfant ayant pour modèle la trahison, a du mal à faire confiance et peut recourir facilement au mensonge ou au chantage affectif.

A l’âge adulte, la personne développe une posture de dominant qui exprime la force et le pouvoir. Elle veut montrer qu’elle est spéciale, fiable, responsable et digne de confiance. Trahir pour elle est inacceptable. Elle va essayer de tout contrôler dans ses relations pour se prémunir de la trahison.

D’apparence solide et convaincue d’avoir raison, la personne vivant avec la blessure de trahison va être exigeante avec elle-même mais également avec les autres. Elle va manquer de patience et de tolérance envers les autres et va accepter difficilement la lâcheté. 

Elle est rapide dans ses prises de décision et dans ses actions, encore une fois pour garder le contrôle, et elle ne supporte pas lorsque quelqu’un est lent et prend du temps pour réfléchir ou pour s’exprimer. Elle va devenir agressive et couper la parole à la personne ou finir à sa place.

Refoulant sa colère et ses frustrations, elle ne se donne pas le droit à l’erreur et refuse de se confier ou de montrer sa vulnérabilité, de peur que cela soit utilisé contre elle.

La personne portant en elle cette blessure a énormément d’attentes envers les autres et envers la vie en général. Elle veut tout prévoir et tout contrôler. Cela l’empêche de profiter du moment présent et de se réjouir des surprises de la vie. 

Elle va devenir très angoissée et agressive lorsque les choses ne se déroulent pas selon ses plans. Pour garder le contrôle à tout prix, elle va recourir à la séduction, au mensonge et à la manipulation alors qu’elle ne les accepte pas de la part des autres. Elle va organiser la vie des autres, vouloir avoir toujours le dernier mot, s’occuper des problèmes des autres pour s’assurer que tout se déroule selon ses attentes.

Elle est souvent en proie à la tristesse et au changement d’humeur. Elle peut être pleine d’amour et de tendresse et quelques secondes plus tard se mettre en colère face au moindre imprévu.

Elle peut être envieuse, jalouse et accorde difficilement sa confiance. Doutant de son droit à l’amour, elle va fuir les engagements affectifs pour ne pas revivre la trahison.

Sa plus grande peur est la dissociation et le reniement.

Elle va accepter difficilement une séparation, si elle décide de se séparer de l’autre, elle va avoir peur d’être considérée comme un traître. Si l’autre personne décide de la séparation, elle va vivre cette situation comme une trahison.

Malgré ses peurs et frustrations une personne souffrant de la blessure de trahison possède de réelles qualités de leader. Par sa force, elle sait être rassurante et protectrice. Très douée et sociable, elle sait rapidement comment les autres se sentent. A l’aise devant un public, elle sait capter rapidement les qualités des autres et mettre en valeur le talent de chacun. En aidant les autres, elle leur permet de gagner rapidement en confiance. Elle prend vite des décisions, elle trouve rapidement des solutions, elle s’entoure de personnes dont elle a besoin et peut ainsi obtenir de grandes performances tout en dirigeant plusieurs actions à la fois.

Physiquement…

Chez l’homme, les épaules sont larges. La force et la puissance s’expriment dans le haut du corps.

Chez la femme, la force se situe dans les hanches, les fesses, les cuisses et les jambes.

Les yeux sont grands avec un regard intense et séducteur. La voix est forte.

Comment guérir la blessure de trahison ?

Pour guérir la blessure de trahison, il faut la reconnaitre, la ressentir profondément et décider d’utiliser votre force, votre capacité de trouver des solutions pour transformer la souffrance en confiance envers vous, envers les autres et envers la vie.

– Commencez par apprendre à vous relaxer, à lâcher prise, à vous libérer du passé et du futur. Savourez juste le moment présent, dans toute sa simplicité, sans aucune attente en particulier. 

– Exercez-vous à ne plus démontrer votre force et votre engagement sans faille pour impressionner les autres, pour réussir. Laissez-vous la possibilité d’être vulnérable, humain et laissez les autres vous aider si besoin. Travaillez à devenir vrai et authentique.

– Apprenez à gérer vos émotions, lorsque l’imprévu vient déranger vos plans. Acceptez-le car il est là pour vous faire découvrir de nouvelles choses sur vous-même. Appréciez l’imprévu comme une belle surprise. Rassurez-vous, vous saurez le gérer en trouvant toujours de nouvelles solutions, en vous entourant de bonnes personnes et en gardant tout simplement confiance en vous et en la vie.

– Acceptez de ne plus être le centre d’attention. Vous pouvez être fier de vos réussites, ressentir la pleine satisfaction même si les autres ne le reconnaissent pas ou ne sont pas impressionnés.

–  Apprenez à faire confiance aux autres, même si personne n’est parfait et peut faillir à ses engagements. Chaque être humain est en perpétuelle évolution et ni vous ni personne ne peut contrôler ce que la vie nous apporte. Parfois elle nous apporte de belles surprises et des solutions à nos souffrances sans que nous en nous rendions compte. Apprenez à faire confiance à la vie.

En résumé, l’Authenticité, l’Humilité et la Confiance sont les trois principaux remèdes pour soigner la blessure de trahison.

« Et puis un jour tu t’aperçois que tu n’as plus besoin de posséder parce que tu as gagné la confiance. » Alexandra Julien

5 – L’INJUSTICE

Vivre avec la blessure d’injustice – Le RIGIDE

Cette dernière blessure émotionnelle apparaît durant la petite enfance, entre l’âge de quatre et six ans et s’éveille dans la relation avec le parent du même sexe. Ce dernier est trop sévère, autoritaire, intolérant et critique envers l’enfant.

Le tout jeune enfant ne se sent pas apprécié à sa juste valeur. Malgré tous ses efforts, il se sent mal aimé. Il ressent de l’injustice et décide de se contrôler et de devenir parfait pour ne plus être rejeté. 

La blessure d’injustice conduit l’enfant à devenir rigide dans son comportement.

A l’âge adulte, la personne souffrant de cette blessure devient froide et ne montre pas ses sentiments. Rigide, perfectionniste, elle est obsédée par la justice et la justesse.

Souffrant de la froideur et de l’insensibilité du parent du même sexe, la personne adulte va vivre cette blessure dans les relations avec les personnes du même sexe. 

Bloquée dans son développement émotionnel, la personne va apprendre à contrôler parfaitement ses sentiments. Elle se coupe de sa sensibilité pour ne pas ressentir les imperfections et les faiblesses. Toutefois, contrairement à ce qu’elle montre, elle est en réalité très sensible, elle développe la capacité de ne pas réagir à la sensibilité et de la cacher. La personne a donc une apparence imperturbable.

Appréciée depuis l’enfance pour ce qu’elle fait et non pour ce qu’elle est, la personne souffrant de cette blessure, va devenir perfectionniste et très exigeante face à elle-même. Elle se débrouille seule pour s’assurer que tout soit parfait et ne demandera de l’aide qu’au dernier recours. Elle est ordonnée et a du mal à faire la différence entre rigidité et discipline. Elle nie tout problème, toute difficulté et est très optimiste, parfois trop optimiste et va jusqu’à l’épuisement, sans le montrer, sans le ressentir et donc sans s’en rendre compte. Elle ne respecte pas ses limites, s’en demande beaucoup et se compare sans cesse aux meilleurs et aux plus « parfaits » qu’elle. Elle s’accorde peu de temps pour ressentir ce qui se passe, pour se détendre et se laisse envahir facilement par la culpabilité envers ceux qui travaillent.

Le bien et le mal, la justice et l’injustice, le respect et l’honneur sont des notions importantes dans la vie d’une personne vivant avec la blessure d’injustice. Elle-même se justifie beaucoup, doute souvent de ses choix. Obsédée par la justice, elle trouve injuste d’en recevoir moins et encore plus injuste d’en recevoir plus que les autres. En général, elle a du mal à recevoir des cadeaux car elle aura l’impression d’être redevable, d’avoir une obligation envers quelqu’un. Le sentiment d’injustice peut la rendre envieuse envers ceux qui possèdent plus et qui ne le méritent pas.

Elle peut être en proie à la colère. C’est l’émotion la plus courante chez cette personne. Lorsqu’elle est en colère, sa réaction première est d’attaquer quelqu’un d’autre, même si, en réalité, elle est en colère contre elle-même.  Elle est en colère contre elle-même pour ne pas avoir vu ou agi de façon juste.

Sa plus grande peur est la froideur et l’indifférence.

La personne évite donc d’entrer dans des relations avec sa sensibilité pour ne pas montrer sa vulnérabilité, sa fragilité émotionnelle bien cachée derrière sa posture imperturbable. Très séductrice, elle s’engage difficilement dans une relation sentimentale de peur de faire un choix injuste, de se tromper de personne, de perdre le contrôle ou d’être critiquée et donc rejetée.

Mais une personne d’apparence rigide, vivant au quotidien entre justice et injustice, est avant tout une personne créative, possédant une grande capacité à travailler beaucoup et avec une précision peu commune. Très ordonnée et soucieuse des détails, elle est aussi pleine d’enthousiasme, de dynamisme et d’énergie. Très sensible, elle sait ce que les autres ressentent et sait toujours trouver des bonnes personnes et des mots justes pour organiser et effectuer un travail, même si elle n’a pas besoin des autres pour avancer. Ainsi en cas d’urgence, elle sait travailler et se débrouiller seule.

Physiquement…

Son corps est droit, bien proportionné, raide, cou raide, mâchoires serrées. Son ventre est plat (elle contrôle son alimentation, son poids) et sa silhouette est mise en valeur par des vêtements serrés et souvent noirs. Son apparence est soignée, sexy mais pas sensuelle. Son teint est clair, sa voix sèche et son regard direct, brillant, vif. 

Comment guérir la blessure d’injustice ?

Cette blessure fait partie de vous et de vos actions au quotidien, c’est en vous observant et en ajustant progressivement votre comportement que vous parviendrez à vous sentir vous-même, à vous accepter avec vos doutes et vos imperfections. Accordez-vous beaucoup de douceur et de bienveillance.

– Posez tout d’abord un regard nouveau sur vos ressentis, connectez vous à votre corps, ressentez vos émotions. Donnez-vous le droit d’éprouver des sentiments, de vous sentir vulnérable, fatigué, tout simplement humain. 

– Soyez attentif à votre comportement avec les autres. Observez toutes ces situations où vous êtes injuste avec les autres ou avec vous-même. Prenez conscience de votre blessure, acceptez-la. Ajustez peu à peu votre comportement à travers des situations qui se présentent, devenez plus flexible dans vos actions. Acceptez l’injustice car malheureusement elle fait partie de ce monde.

– Soyez moins perfectionniste, accordez-vous le droit à l’erreur sans vous mettre en colère ou sans accorder tant ou trop d’importance aux critiques des autres. Soyez moins dur avec vous-même, vous avez besoin de beaucoup de gentillesse et de souplesse.

– Ouvrez petit à petit votre cœur aux autres, montrez votre sensibilité, votre vulnérabilité sans avoir peur du jugement des autres ou de perdre le contrôle. Appréciez-vous pour ce que vous êtes et non pour ce que vous faites.

« Et puis un jour tu t’aperçois que tu as perdu goût à jouer car tu as fait tomber les masques. » Alexandra Julien

CONCLUSION sur les 5 blessures de l’enfance

Silencieusement, nous portons tous en nous les blessures de notre enfance. Nous devons tout d’abord nous donner le droit de les vivre et de les conscientiser. En nous acceptant avec nos blessures, nous acceptons également les autres avec les leurs, sans jugement et avec de la compassion. Avec nos blessures, nous devenons tous humains, avec nos forces et nos vulnérabilités.

Nous ne sommes pas responsables des blessures dont nous souffrons mais nous sommes responsables de leur guérison. En acceptant de vivre le processus de guérison, nous devenons témoins de changements libératoires et de transformations positives. C’est comme une merveilleuse aventure humaine que nous pouvons vivre dans la relation avec nous-même et dans les relations avec les autres.

Ainsi, « le fuyant prendra la place qui lui revient et osera s’affirmer ; le dépendant sera capable d’être tout seul, de demander de l’aide pour le besoin et non pour de l’attention ; le masochiste vivra sa sensualité sans culpabilité ni honte et écoutera ses besoins avant ceux des autres ; le contrôlant vivra sa personnalité de chef et dirigeant sans vouloir contrôler les autres et sera plus vrai ; le rigide retrouvera sa grande sensibilité naturelle et se donnera le droit de ne pas être toujours parfait » Lise Bourbeau

BLESSURE MASQUE PEUR BESOIN
REJET
Fuyant
Panique
AFFRONTER
ABANDON
Dépendant
Solitude
AUTONOMIE
HUMILIATION
Masochiste
Liberté
ESTIME DE SOI
TRAHISON
Contrôlant
Reniement
LACHER PRISE
INJUSTICE
Rigide
Froideur
SOUPLESSE

ET POUR FINIR…

« Et puis un jour tu t’aperçois que tu n’as plus peur d’être rejeté car tu t’acceptes enfin toi-même.

Et puis un jour tu te rends compte que tu n’as plus peur de l’abandon parce que tu sais t’accompagner.

Et puis un jour tu t’aperçois que tu n’as plus besoin de posséder parce que tu as gagné la confiance.

Et puis un jour tu t’aperçois que tu as perdu goût à jouer car tu as fait tomber les masques.

Et puis un jour tu t’aperçois que tu n’as plus besoin de t’effacer parce que tu as trouvé ta place.

Et puis un jour, tu te rends compte qu’avec l’effort, les pertes, les joies, les blessures, les passions, les folies, la raison, les échecs, les victoires, la volonté, tu as gagné, contre personne mais avec toi-même.

Tu comprends le pourquoi de chaque événement.

Alors tu remercies.

Tu remercies ton cœur, ton âme, ton courage, autrui, et puis bien sûr, la Vie.

Et puis, tu continues »

Alexandra Julien

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